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schizothymie [ skizɔtimi ] n. f. ♦ Psychiatr. Schizoïdie.
● schizothymie nom féminin Tempérament qui, dans la typologie de Kretschmer, est associé à la structure physique leptosome et à l'introversion.⇒SCHIZOTHYMIE, subst. fém.PSYCHOL. [Dans la typologie de Kretschmer] ,,Humeur des individus peu ouverts aux autres et au réel, apparemment froids, distants, repliés sur eux, préférant l'analyse et l'observation à l'action, d'une sensibilité tenue secrète et cependant très vive (...). Contraire: la cyclothymie`` (MUCCH. Psychol. 1969). Kretschmer sépare, dans le domaine des caractères anormaux, les schizoïdes et les cycloïdes et, en passant ensuite aux individus normaux, nous parle de schizothymie et de cyclothymie. On dirait deux rangées décroissantes et parallèles: folie maniaque-dépressive, cycloïdie, cyclothymie d'une part, schizophrénie, schizoïdie et schizothymie de l'autre (E. MINKOWSKI, La Schizophrénie, 1927, p. 24). Pfahler (...) reproche à l'opposition cycloïdes-schizoïdes d'être trop tranchante, (...) le schizoïde sait souvent être social. (...) Kretschmer a lui-même souligné que cyclothymie et schizothymie peuvent coïncider (...) chez le même sujet (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 371).Rem. Pour certains aut., schizothymie serait synon. de schizoïdie; pour d'autres, plus nombreux, schizothymie et ses dér. concernent un stade antérieur à la schizoïdie: ,,Schizothyme qualifie plutôt la constitution; schizoïde, les états prémorbides; les états nettement morbides sont dits schizophrènes`` (FOULQ.-ST-JEAN 1962, s.v. schizothymie).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1922 (E. MINKOWSKI, Impressions psychiatriques d'un séjour à Zurich, Soc. médico-psychol. 23 déc., in Ann. médico-psychol., I, 112 (1923) ds QUEM. DDL t. 29). Comp. des élém. formants schizo- et -thymie.DÉR. 1. Schizothyme, adj. et subst., psychol. a) Adj. et subst. (Individu) qui présente le type caractériel de la schizothymie, introverti, idéaliste, hypersensible, froid, mal adapté au réel. Les savants schizothymes se groupent surtout vers les sciences théoriques et les sciences exactes. On y compte la plupart des grands mathématiciens (...) et de nombreux philosophes, qui satisfont le double penchant du schizoïde au formel et au surnaturel: les uns logiciens et systématiques (Kant), les autres romanesques et sentimentaux (Schelling) (...). Casaniers (Kant, Newton), ils fuient la vie pratique (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 369). b) Adj. Qui se rapporte à la schizothymie. À mesure que se précisait le tableau de la schizophrénie, Kretschmer et Bleuler décrivaient une constitution schizoïde et un caractère schizothyme (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 363). — [
]. — 1re attest. 1926 (Dr. W. BOWEN, in Ann. médico-psychol. ds QUEM. DDL t. 29); de schizothymie. 2. Schizothymique, adj., psychol. Synon. de schizothyme (supra dér. 1 b). V. autisme ex. 1. — [
]. — 1re attest. 1927 (E. MINKOWSKI, La Schizophrénie, p. 25 ds QUEM. DDL t. 29); de schizothymie, suff. -ique.schizothymie [skizɔtimi] n. f.❖♦ Psychol. Tendance caractérielle (non pathologique) à se couper des autres, à se renfermer en soi-même, jointe à une faible affectivité. ⇒ Autisme, introversion, schizoïdie. || La schizothymie prédispose à la schizophrénie. — Opposé à cyclothymie.❖DÉR. Schizothyme, schizothymique.
Encyclopédie Universelle. 2012.
